Rachna Seenauth avait été arrêtée le 15 avril 2020 sous une charge provisoire de breach of ICTA suite à une publication sur Facebook où elle soutenait de manière satirique que les chefs d’états des différents pays tentaient de savoir si le Premier ministre faisait usage de la même stratégie électorale de 2019, dans sa gestion de la pandémie.
Kaushik Jadunundun, qui siégeait alors au sein du conseil d’administration de l’Information and Communication Technologies Authority, ne l’avait pas perçu de la même oreille. Sa déposition au Central Crime Investigation Department (CCID) aurait joué un rôle considérable si ce n’est crucial dans l’arrestation de l’activiste sociale. Il faut rappeler que Kaushik Jadunundun avait lui aussi été arrêté pour breach of ICTA trois jours plus tard. Certains lecteurs se souviendront certainement du titre: «un membre de l’ICTA arrêté pour breach of ICTA».
Après plusieurs comparutions en cour de Rose-Hill, Rachna Seenauth a finalement obtenu justice de par la radiation de la charge provisoire retenue contre elle. Parallèlement, la charge retenue contre Akil Bissessur avait aussi été rayée le 30 août 2021. Sollicité pour un commentaire sur cette affaire, Me Rouben Mooroongapillay soutien que l’arrestation de Rachna Seenauth était illégale et a aussi rappelé que l’activiste sociale poursuit l’État mauricien en cour suprême.