Affaire Britam: la riposte de Roshi Bhadain en 73 pages

Jason Christopher
Jason Christopher
With an unrelenting passion for the realm of Criminal Matters, Jason brings a unique blend of legal acumen and insightful commentary to his work. Within this complex domain, he delves deep into noteworthy cases, legal precedents, and the nuanced world of criminal investigations.

Roshi Bhadain, ancien ministre de la bonne gouvernance, n’est pas resté les bras croisés face au rapport de la commission Britam. L’homme de loi a juré un affidavit dans lequel il explique de façon élaborée ce qui s’est réellement passé dans la vente des actions que détenait l’ex BAI ainsi que la position pour le moins conflictuelle de certains individus nommés commissaires.

Il avance que Sattar Hajee Abdoula, qui était alors l’administrateur spécial du groupe BAI, aurait réclamé à l’État la somme colossale de Rs 26.2 millions pour ses services rendus aux directeurs de l’entreprise concernée. Roshi Bhadain, en son pouvoir de ministre de la bonne gouvernance aurait décidé de ne pas honorer ces réclamations, expliquant au cabinet ministériel que l’administrateur spécial ne pouvait être rémunéré par l’État mauricien, pour un travail rendu à une entité privée. Il s’avère que l’administrateur avait été payé le 9 mars 2017, soit environ deux mois après la démission de Roshi Bhadain.

Dans le cadre du rapport où le nom de Bhadain est mentionné pas moins de 348 fois, ce même administrateur avait été nommé comme assesseur et siégeait au sein de la commission d’enquête. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’ancien ministre parle d’une perception de partialité. Une commission, qui selon lui, met l’emphase sur des évidences de façon à promouvoir des conclusions prédéfinies.

De plus, il soutient qu’il n’y avait jamais eu aucune offre concrète de MMI Holdings pour la somme de Rs 4.3 milliards, encore moins des documents pouvant soutenir cela. C’est aussi ce qu’avait affirmé le secrétaire financier de MoFED, Dev Manraj. S’il n’y avait aucune offre supérieure et acceptable par les deux partis (l’État mauricien et Britam Holdings LTD), il n’y a donc aucun manque à gagner. Un politicien qui aurait empoché environ Rs 1,9 milliards [somme qui n’existe pas] de façon frauduleuse serait certainement parti loin d’ici.

The respondents completely disregarded clear evidence before them which showed that there was no firm offer of Rs 4.3 billion made by the Kenyans. It never existed and was a myth. [Page 38, B2]

Pour rappel, la commission d’enquête avait été instaurée le 8 avril 2017, par le Premier ministre, dans le but de faire la lumière sur les actions que détenait l’ex-BAI dans Britam Holdings LTD (Kenya). L’un des objectifs de cette commission était de savoir s’il y a eu une quelconque fraude, faute professionnelle, ou acte de corruption dans la finalisation de la vente desdites actions.

Roshi Bhadain v Domah and Ors by People's Press on Scribd

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